Place des femmes en entreprise : brisons le plafond de verre

Moins par manque d’ambition que de confiance en soi ou de contexte sociétal favorable, les femmes sont de moins en moins représentées en entreprise à mesure que les postes sont élevés. Chez Co.théâtre, Lucie Queva, responsable communication, et Gilles Gleyze, directeur général, sont convaincus que l’échange et l’expression théâtrale peuvent participer à la libération de l’ambition et, ainsi, aider les femmes à oser briser leur plafond de verre.

Chez Co.théâtre, vous venez de mettre en place une formation présentielle d’une journée « Carrières au féminin » dont l’objectif est d’aider les femmes à s’affirmer et évoluer en entreprise. Pourquoi ce type de formation est toujours d’actualité voire nécessaire ?

Gilles Gleyze : On constate chez les clients qui nous contactent que, même s’ils arrivent à recruter des femmes, elles sont de moins en moins présentes à mesure que l’on monte dans la hiérarchie de l’entreprise. Cela peut découler d’un climat sexiste, mais également de réflexes d’autocensure chez ces femmes qui n’osent pas toujours réaliser leurs ambitions.

Lucie Queva : En tant qu’organisme de formation, notre rôle est d’accompagner les entreprises de manière personnalisée et de rendre chaque participant acteur et instigateur de sa propre réflexion sur le sujet, grâce au théâtre d’entreprise.

Comment le théâtre d’entreprise va-t-il permettre aux femmes de surmonter leurs doutes et les obstacles qui se présenteront à elles ?

LQ : Montrer des acteurs en mouvement et des interactions qui dépassent les mots va faciliter la prise de parole et la prise de conscience des femmes. Le théâtre met en scène des émotions, et c’est bien d’émotions dont il est question lorsque l’on parle d’autolimitation.

GG : Le théâtre d’entreprise permet de rendre les participants acteurs de la formation, d’expérimenter pour aller plus loin dans la prise de conscience. L’un de nos ateliers, l’Actor’s lab, implique la scénarisation collective par petits groupes de participantes d’une réponse à une question définie. La séquence se termine par les représentations de ces réponses sous forme de sketch, slam ou autre forme d’expression.

Pourquoi avoir choisi le format d’expression collective réservé à des femmes ?

GG : Tout d’abord parce que le sujet de l’autolimitation en entreprise nous semble passer en priorité par un travail des femmes avec elles-mêmes, à l’inverse de la sensibilisation au harcèlement sexuel pour laquelle la participation des hommes est indispensable. Ensuite parce que l’on aborde dans le cadre de cette formation des sujets d’introspection, assez intimes, et qu’il est plus facile d’exprimer ses émotions dans le cadre d’un espace d’échange privilégié qui permette la libération de la parole.

LQ : C’est aussi un moyen de créer une certaine solidarité voire sororité entre les participantes, qui pourra éventuellement évoluer en réseau de femmes dans l’entreprise, un cercle de confiance qui œuvrera ensuite en faveur de la parité.

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RESSOURCES

Pour aller plus loin… Retrouvez le programme de la formation Réseau de Femmes « Carrières au féminin »

INSPIRATIONS

Pour aller ailleurs… À lire, l’article de la série BADASS « De la rivalité à la sororité, il n’y a qu’un pas »